Voilà un film savoureux, un de ces films à l'humour poli qui permettent de mettre le tragique à distance en soulignant discrètement l'absurdité des situations. L'auteur, Eran Kolirin, est Israélien, mais il pourrait aussi bien être le petit frère d'Elia Souleiman, le Palestinien (Le Temps qu'il Reste, Il Must Be Heaven) dont le sourire est si communicatif. Tous deux savent que les colombes ne s'envolent plus, que la mort inutile rôde, que les relations interpersonnelles sont complexes, même à l'intérieur de la communauté et que, bien souvent, le petit peuple paie pour être malmené. L'interprétation et la mise en scène, impeccables, servent un scénario original.