Ce film portugais, de Mario Barroso, est tout simplement formidable. Maria de Medeiros y incarne une femme de la bonne société dont le père a fondé le célèbre journal Diario de Noticias, (dont le mari, bien sûr a pris la direction...) Mais ce n'est pas parce que quelque cheveux blancs ont fait leur apparition qu'on n'est plus une femme vivante. Celle-ci est passionnée de théâtre. Elle est compatissante aussi, car on est en 1918, et la grippe "espagnole" sévit. Alors, elle se démène pour venir en aide aux pauvres qui sont les premières victimes, en même temps qu'elle affirme son opposition à la vente projetée du journal.
On le voit, il s'agit d'autonomie. Et, comme dit l'autre, ce n'est pas gagné ! la violence avec laquelle la mari, -qui ne se gêne pas pour avoir des maîtresses et pour confisquer les biens de son épouse- le fils qui fait des enfants à toutes les jeunes bonnes, se drapent dans la bien-pensance pour condamner une femme fût-elle l'épouse ou la mère, la violence, disais-je, n'a pas de limite. Ça fait froid dans le dos !
Il faudrait que ce film soit projeté dans les collèges et les lycées partout dans ce monde de fous furieux !