A force d'entendre des hurlées (comme disait ma belle-mère) à propos du relâchement dans le confinement, je me sens coupable dès que je traverse la rue pour acheter ma baguette. Même dûment munie de mon masque artisanal désormais homologué par les autorités. Alors, voilà : je confesse le péché d'envie (péché capital, paraît-il) eh oui, c'est ma honte, c'est ma honte, c'est ma grande honte : j'envie mon voisin qui a le bonheur insigne de posséder un chien. TROIS FOIS PAR JOUR au moins, il sort la bébête pour lui faire faire son petit pipi, lui permettre de tout renifler (quelle horreur !) et de bien arroser les arbustes, les pieds de murs et de lampadaires. Avouez qu'il y a de quoi baver de jalousie.
C'est la raison pour laquelle, comme je m'étais mise à fabriquer des masques maison, j'ai entrepris de me concocter un toutou artisanal, sans attendre que les autorités finissent par l'autoriser. Je pense que beaucoup d'entre vous vont m'imiter. Mais inutile de me demander un patron ou un descriptif: je travaille au feeling, comme un bon toutou, je sens ce qu'il faut faire !