Le vide et le plein...
Je me suis promenée hier, comme chaque jour, pendant une heure, dans la limite autorisée. Je ne dirai pas que ce cheminement est plein de surprise. Mais il invite à la réflexion, c'est déjà ça.
Frappants étaient le silence et le vide des boulevards. Un autobus de temps en temps, une voiture épisodique, quelques promeneurs, un ou deux sportifs... le temps était pourtant radieux. C'est drôle, bien que les jours ressemblent aux jours en cette période, on retrouve quand-même les caractéristiques habituelles, mais en mode mineur : le dimanche est un jour de faible intensité habituellement ; il l'est encore plus en ce moment. Voilà pour le vide.
Mais en tournant les regards vers le pied des remparts, on se trouve face au plein : une profusion de plantes - qu'on appelait autrefois mauvaises herbes - se donne à voir. Prolifique et colorée. La marguerite y règne, mais pas que : coquelicots, mauves, roses trémières, bleuets, euryops (marguerite jaune) .. et d'autres dont je ne connais pas le nom. Il n'y a pas si longtemps, on se contentait de gazon et de quelques pâquerettes obstinées ; c'était un temps inverse : la chaussée était pleine, sale et bruyante, les abords étaient ras, rasés, rasoirs ; vides, en un mot.
Cette inversion du réel me ravit : il y a toujours quelque part un petit bonheur à ramasser...