L'ETAT SAUVAGE

Personne ne dira que l'Etat Sauvage est un pur chef-d'oeuvre, toutefois, je dois reconnaître que je me suis laissée envoûter par la beauté des images et par la mise en scène de ce film étonnant. Plus proche de la tragédie grecque que du western, un peu taiseux, il nous emmène dans un endroit de l'histoire américaine qu'on ignorait : que faire quand on est une famille française bien pensante, bien élevée et riche, installée dans le Sud des USA alors que survient la guerre de ces session ? Ce sont les autres qui choisissent pour vous, car ils ont la force et vous interdisent la neutralité. Fuir et rentrer en France, certes, mais à qui se fier ? ça, c'est le cadre. Mais l'originalité, c'est que le centre d'intérêt, ce sont plutôt les femmes : l'épouse bigote et froide, la maîtresse qui aurait dû être esclave et qui sait la magie du vaudou, et surtout trois jeunes filles dont la plus jeune est la véritable héroïne...

A ma connaissance, c'est la deuxième fois qu'un réalisateur français s'attaque à ce genre (rappelez-vous Les Frères Sisters de Jacques Audiar) un registre qui a ses codes bien établis et qu'il faut interpréter, bien sûr. 

Mais on peut préférer Clint Eastwood !