Trop contente d'aller à la Cour d'Honneur pour voir la compagnie de Akram Khan défier le diable !...
La scénographie évoque un lieu sinistre et mystérieux : cimetière, enfer ? Au sol des pierres, des tombeaux, peut-être... Un homme porte une lourde pierre et la dépose, alignée avec d'autres. Une voix dit quelque chose comme Le jeune homme ne peut imaginer le vieillard qu'il sera et un autre homme arrive, lui aussi, lourdement chargé. Ces deux-là semblent en effet deux images du même, l'un jeune et l'autre vieux. Puis viennent d'autres personnages : un jeune homme flamboyant et provocateur, le diable ?, un autre encore et deux femmes ou plutôt une femme et une enfant. La danse est énergique, expressive, haletante... et puis, c'est la catastrophe : l'un des danseurs sort et ne peut revenir, le spectacle est arrêté et le chorégraphe explique que l'homme est atteint au tendon d'Achille; la pièce ne peut continuer sans lui; nous sortons, compatissants et frustrés...
L'ambulance arrive...
Quand-même, une blessure au tendon d'Achille l'année où l'on ne parle que d'Odyssée, quel esprit d'à-propos !