La langue que parlent les gens cultivés d'aujourd'hui m'étonne de plus en plus. J'ai entendu hier une journaliste qui disait avec le plus grand sérieux que "les professeurs en colère refusaient de renseigner les notes d'examen"
Avouez que c'est bien joli. Voilà des notes qui se promènent dans une ville, sur un trottoir, dans une gare et qui sont un peu perdues. Alors, elles avisent un passant sympathique, un professeur peut-être, ou un agent de police ou encore un employé de la SNCF et tentent d'obtenir de quoi s'orienter. Mais finalement, personne ne les renseigne, refus total.
Je me demande bien ce que vont devenir ces pauvres notes perdues dans la ville ! et d'ailleurs, en fermant les yeux, je m'imagine toute sorte de notes errant de ci, de là, à la recherche d'une bonne âme qui voudrait bien les renseigner.
Qu'elles soient notes de musique, notes en mathématiques ou encore notes prises en vue d'un nouveau roman, il va leur falloir bien du courage, surtout par temps de canicule, pour ne pas renoncer. Et pendant ce temps, les professeurs en colère qui tentent depuis plusieurs mois d'atteindre le bureau du ministre pour le renseigner sur les raisons de leur mécontentement sont comme ces pauvres note : fin de non recevoir. Le ministre refuse de les renseigner.
Chienne de vie !