Valse mélancolique et langoureux vertige
Novembre tourbillonne, indécis.
Averses, éclaircies.
Soufflent les vents écartelés dont la rose effarée
Hésite.
L'âme lourde, le coeur en peine,
Pris du vertige des cimetières,
Nous hésitons : cesser ou bien poursuivre ?
Sortir de la prison qui nous étouffe
Ou demeurer tapis,
Dos rond,
Tandis que se préparent des journées pires encore.
Ainsi retient son souffle le monde devant la mort
Qui le menace.
Ainsi, lovés au fond de nos tanières,
Nous voulons ignorer que s'aiguisent les couteaux,
Que s'affûtent les canons, aux meules de la haine,
Et que le ciel est vide derrière les nuées.
Que cherchent-ils au ciel, tous ces aveugles ?