Une atmosphère obscure enveloppe la ville
Humide et moite, l'air se respire mal.
Se mouvoir est pénible,
S'agiter, impossible.
Pourtant, il faut vaquer, faire son devoir,
Masquer la profondeur du mal,
Sourire, même,
Etouffer en son coeur le chagrin dilaté.
Il ne sied guère à la modernité
D'être sensible au temps qu'il fait.
Une atmosphère obscure enveloppe le ville
La lumière est si faible, même en plein midi,
Que chacun des passant ressemble au somnambule
Que promène la nuit dans son état second
Et qui rêve peut-être d'un soleil rubicond
Et qu'on n'éveille pas de crainte qu'il ne tombe
Dans une détresse profonde.
Une atmosphère obscure enveloppe la ville
Que se ferment mes yeux,
Que se taise mon coeur,
Que reflue cette vague,
Que s'éloigne à jamais
Le spectacle navrant que me jouent mes semblables.
On ne dort pas tranquille, une fois les yeux ouverts.