Les utopistes Anonymes Eugène Durif
Pas encore beaucoup d'images de Incidence 1327, alors un rappel de la Licorne !
le Cercle des Utopistes Anonymes
Qui aime les mots, Qui aime l'humour, Qui regarde le monde avec attention Ne peut qu'aimer Eugène Durif !
Ils sont trois sur la scène de la Maison de la Poésie et ils nous parlent de nous, de nos aspirations, de nos renoncements aussi et la simplicité de leur démarche, alliée la virtuosité de leur langue, nous touche profondément. (c'est à 14h45 à la Maison de la Poésie)
Sujets à Vif
Créés il y a 20 ans sous le nom de VIF DU SUJET, ces petites formes données en plein air et en lumière naturelle (à 11h et à 18h au jardin du lycée Saint Joseph) nous ont présenté bien des personnages en vingt ans. De la danse au début, et puis des formes hybrides et des performances inattendues (... et parfois ratées, mais c'était rare)
Ce matin, à 11h, donc, deux pièces très différentes, mais de qualité toutes les deux:
Ezéchiel et les bruits de l'ombre de Koffi Kwahulé et Michel Risse. "Accrocher des sons dans l'espace comme on accroche des lampions"... tout en cherchant l'enfant gâté en faisant les gros yeux. Une sorte de tranche de vie poétique qui évoque la fragilité des parents face à leurs enfants...
Incidence 1327 (Gaelle Bourges et Gwendoline Robin)
Formidable performance qui manie l'Histoire Littéraire (Pétrarque en Avignon) la poésie des mots et surtout, la magnificence d'images créées à partir d'objets insolites et inattendus. Gaëlle Bourges nous avait déjà décortiqué La Dame à la Licorne avec une stupéfiante érudition. Cette fois, c'est l'incidence du Mont Ventoux dans la vie de qui l'escalade et rencontre sa Laure, inaccessible et pourtant si proche... Une langue précise, des gestes réglés comme du papier à musique, tout cela bouillonne et pourtant, il gèle ! ... du Grand Art !
Scena Madre (Ambra Senatore)
Voilà une chorégraphie originale qui se propose de déconstruire le récit, de le triturer, de le remonter à l'endroit, à l'envers, comme on ferait d'un film, de nous laisser imaginer des situations et puis de nous emmener ailleurs grâce à quelques mots, exclamations, rideau qui se soulève à peine révélant un coin de cuisine...
On passerait ainsi d'une danse abstraite et énigmatique à une scène de crime façon Agatha Christy Il manque un tableau, là, non ? puis à un délire mondain et/ou écologique et franchement comique. De l'imagination et une belle virtuosité des danseurs qui sont aussi comédiens.
Un régal pour le spectateur !