Nous vivons des temps difficiles. Les attentats auxquels on ne comprend finalement pas grand-chose, menacent tout le monde et n'importe qui, puisque leurs justifications sont plus que floues. Il faut y réfléchir. C'est ce que fait ma petite tête, tandis que mon coeur saigne... ceci n'empêche pas cela.
Je regarde autour de moi et surtout, je regarde l'évolution des sociétés "modernes" depuis longtemps : c'est le bénéfice de l'âge et d'une bonne mémoire. Depuis Thatcher et Reagan, on a vu les riches et les entreprises bénéficier de réductions d'impôts de plus en plus massives. Conséquemment, la redistribution s'est réduite. l'Europe continentale a résisté, puis l'Union Européenne a aussi adopté ce crédo "libéral". Pour y réussir, il faut réduire le train de vie de l'Etat, c'est à dire jeter les fonctionnaires, privatiser les services publics, bientôt la santé et l'école. Parallèlement, soit le chômage se développe, soit on masque le phénomène en développant les mini-jobs. Précarité généralisée. Les gouvernements s'enferrent dans ce crédo pire qu'une idéologie, parce que les peuples finissent par y consentir.
Là se referme le piège. Il faudrait n'avoir plus de fonctionnaires, on a beaucoup réduit les dépense publiques, y compris celles consacrées à la police, au renseignement, à la protection... et maintenant, que faire, face aux attentats qui justifieraient au contraire que l'on développe ces services?
Je remarque que les personnes exposées aux attentats sont rarement des grands responsables politiques ou économiques. Certaine firmes font même de bonnes affaires avec des organisations peu recommandables. Alors, dans ma petite tête un peu naïve, je me dis que le jour où un attentat visera vraiment ces grandes firmes richissimes qui affament les citoyens, peut-être que celles-ci accepteront de nouveau de contribuer à la vie de la société, au lieu de seulement s'en servir.
Du temps de Roosevelt, la tranche supérieure de l'impôt était de 100% !!! chez nous, du temps de Pompidou, elle était de 60%... ces dangereux gauchistes sont morts, les accapareurs prospèrent et les guerres pullulent. Il est où, le PROGRES ?