2666 (Julien Gosselin)
Disons-le tout de suite; ce spectacle est extraordinaire. Pas seulement à cause de sa durée (11h30) on a vu pire, mais aussi à cause de son projet. En effet, il ne s'agit pas d'une pièce de théâtre, comme l'était par exemple "le Soulier de Satin", mais de la transposition d'un roman - et quel roman - de plus de mille pages et qui de plus, n'est pas vraiment achevé. Ça fait beaucoup; beaucoup de risques de rater son coup. Mais quand le pari est gagné, quelle merveille !
Ce roman monde tisse ensemble la recherche d'un mystérieux écrivain allemand et les assassinats de femmes au Mexique. Prolifération de personnages, d'intrigues, de situations, permise aussi par l'usage extrêmement efficace de la vidéo, avec une chose absolument remarquable: les cinq parties qui composent le spectacle sont parfaitement identifiées et traitées de manière différente, particulièrement dans l'usage de la vidéo, justement.
Les comédiens sont excellents, dynamiques, bourrés d'énergie, puissants et sensibles à la fois.
Un moment exceptionnel dont les spectateurs remercient les artistes et le Festival.
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