Tu regardes la vie comme on scrute l'horizon
Cherchant au loin des signes d'avenir, des traces de passé
Tes parents disparus, enfouis dedans la terre
Tes frères éparpillés comme poussés par les vents
Les promesses d'amour envolées comme le reste
La guerre et ses menaces, l'étau qui se resserre
La liberté qui dépérit, la fraternité que l'on jette
Et la beauté du monde que nul ne semble voir
L'univers est cruel à qui n'a que l'amour.
Ton coeur pourtant se gonfle d'images mystérieues
De ciels sereins, de villes apaisées
Où fleurit l'oranger, que le jasmin embaume
Au rire cristallin des enfants insouciants
Au chant joyeux des mères, au pas sage des hommes
Où chercher le bonheur c'est déjà le trouver.
Ton coeur armé d'espoir s'avance, obstiné.