Petites mains déformées, douloureuses,
Petites auxiliaires de la vie quotidienne,
Toujours actives,
Toujours tenant un ouvrage,
Un fil à tricoter,
Un crochet,
Une aiguille enfilée,
Vous semblez parfois lasses d'avoir tant servi.
Vous aimeriez vous reposer après avoir tant réalisé,
Après toutes ces heures passées à travailler...
Mais la détérioration serait-elle retardée?
Hâtez-vous, au contrainte, de réussir encore
Ce tricot,
Cette robe en dentelle,
Ce châle,
Ce panier de raphia...
Hâtez-vous de poser sur la toile
Les paysages improbables, impensés,
Nés de votre lien avec le plus enfoui.
Hâtez-vous d'écrire encore ces mots indispensables
Et que le coeur doit dire.
A qui?
Les graines poussées par le vent finissent toujours en semences
Mais le fruit qui les a nourries ignore le sol qui les reçoit !