Partout sont les images, pour qui sait regarder.
Les mi-saisons brouillardent, angoisse et poésie,
On marche vers l'école sans en voir le chemin.
L'hiver accuse les contrastes:
Arbres noirs et nus ornés de dentelle blanche,
Fleurs de givre nées aux carreaux de la chambre glacée
Qu'elle découvre au réveil, émerveillée.
Y voir des formes, des figures, des signes,
Préparation à l'art abstrait ?
C'est un temps de contrastes et d'inconfort,
De violence faite aux corps qui grelotent,
Qui toussent,
Qui se mouchent dans de grands carrés à carreaux,
Qu'elle ne connaît plus
Mais que d'autres connaissent,
Aux marges de nos villes, de nos vies.
Les fleurs de givre mêmes leur sont inconnues,
A ceux qui dorment sur nos trottoirs.