De nombreux philosophes réfléchissent actuellement sur ce qu'on fait aux bêtes et sur l'utilité de les élever pour les manger. Leur réflexion rejoint celle des écologistes qui font remarquer que l'élevage est une catastrophe pour la planète et que pour nourrir les animaux comestibles, on cultive du fourrage sur des surfaces énormes, lesquelles seraient plus utiles pour nourrir les hommes. Mais le pire, c'est bien sûr, les conditions de production et d'abattage des veaux, des poulets, des boeufs que l'on traite comme de purs objets, sans égards pour leur sensibilité, leurs souffrances.
Tout cela est bel et bon et on ne peut que partager ces préoccupations. Je mange moi-même très peu de viande. Mais je réfléchis également. Et je constate plusieurs choses. La première, c'est que les plantes aussi sont vivantes. A ce jour, les recherches n'ont pas encore porté sur l'éventualité d'une sensibilité de la salade, mais qui sait ? si les végétaux ont une âme, nous voilà condamné à la famine !
On se demande comment il se fait que bien que les recherches montrent une grande proximité entre l'Homme et les animaux, on traite ces derniers de plus en plus cruellement. C'est juste. Mais il faut prendre un peu de distance et regarder comment sont traités les humains: méprisés, traînés dans la boue, acculés à la misère, massacrés, torturés, noyés ... leur sort est-il si éloigné de celui des animaux? Il me semble qu'en fait, il y a une logique: l'homme devient un objet, donc les animaux aussi ! et dire que les bêtes ont une sensibilité n'y fait rien, au contraire.
Voyez-vous, moi, si j'étais uns scarole, je ferais tous les matins une prière pour que les scientifiques ne dévoilent jamais que je possède un coeur ! (de laitue, évidemment !)