Les trois mille z'enfants, il y a trente z'entreprises... C'est terrible d'entendre de telles inepties, n'est-ce pas? Mais d'où vient que des gens cultivés fassent de telles liaisons mal t'à propos, comme disait ma mère, une petite ouvrière qui n'avait même pas le certificat d'études, pour se moquer de moi quand je disais "un n'hérisson" ou "mes quatre z'amis". d'où vient , disais-je ce déferlement de parler catastrophique?
Sans aucun doute, les adultes d'aujourd'hui sont ces enfants que j'ai eus dans ma classe et dont on disait qu'ils étaient incapables d'apprendre l'orthographe et à qui, donc, on renonçait à la leur enseigner. Pourtant pas difficile de rabâcher "mille ne prend jamais de S", ou bien "les adjectifs numéraux cardinaux sont invariables". Mais voilà, pour faire apprendre de telles règles, il faut aussi ne pas renoncer au métalangage! Nommer le monde, c'est posséder, disait le philosophe. Ne pas le nommer, c'est y barboter sans être sûr de surnager. En un mot, c'est laisser à d'autres le pouvoir de diriger nos vies...
Eh oui, on ne dit pas on ne sait z'où, incroyable, n'est-ce pas ???